Assis sur une branche, le regard perdu dans le vide, un ange semblait porter toute la douleur du monde sur ses épaules.
Petite fée son amie passait par là et le vit. Elle s’approcha et se posa en silence à ses côtés.
Voyant les sillons que ses larmes dessinaient sur ses joues, elle se pencha doucement vers lui et de sa douce voix lui demanda timidement :
– Pourquoi pleures-tu ?
– Parce que je ne peux soigner tous les maux de la Terre…répondit-il dans un murmure.
– Tu ne peux tous les soigner mais ceux que tu soigneras seront à jamais sauvés même si tu n’en sauves qu’un.
Comme il pleurait toujours, elle lui demanda à nouveau :
– Pourquoi pleures-tu ?
– Parce que je ne peux sauver tous ces pauvres gens…
– Tu ne les sauveras pas tous. Mais ceux qui fairont appel à toi, à ceux-là tu leur offriras une autre chance.
Comme il semblait toujours aussi triste, elle écouta le silence qui régnait en ces lieux. Il offrait quiétude aux âmes tourmentées qu’il arrivait à apaiser.
La souffrance qui se dégageait de lui semblait palpable, elle aurait presque pu la prendre entre ses mains.
Rompant enfin le silence, il dit d’une voix tremblante d’émotion :
– Je ne suis qu’un pauvre ange incapable…
Ne lui laissant pas le temps d’achever sa phrase, elle posa un doigt sur ses lèvres.
– Rappelle toi… murmura t-elle. Tu m’as sauvé moi d’une mort certaine.
Une fée ayant perdu ses ailes n’en est plus. Tu m’as rendu mes ailes… Tu m’as montré qu’il ne fallait pas perdre espoir, donner ce qu’on pouvait et faire de son mieux, aider dans la mesure de ses moyens. Tu m’as appris toutes ces choses. Tu m’as redonné espoir, tu m’as donné ton amour.
Elle reprit après une courte pause :
– Tu n’es ni un incapable ni un pauvre. Tu es riche de ton amour, de cet amour que tu donnes aux autres…Et tu n’es pas n’importe quel ange… Tu es mon ange, mon ange gardien.
Elle l’embrassa prestement sur le front avant de disparaître dans un rayon de soleil.
L’éclat de ses boucles blondes dansaient encore devant ses yeux qu’elle avait su rendre étincelants de lumière.
Texte de Marypistache
Très touchant ce conte du petit ange
qui est triste de ne pouvoir soulager les souffrances de tout le monde.
Il est indispensable d’en avoir conscience dans la vie aussi!
merci beaucoup pour ce conte.
Quelle belle histoire ! moi qui aime tant les oiseaux.