Le meilleur moment pour apercevoir les fées est le lever du jour, sous la rosée du matin qui baigne encore les bois.
A cette heure bleutée où les étoiles s’éteignent les unes après les autres, s’éveillent les merveilleuses créatures du » Petit Monde « .
A l’aube ce jour là, Popeline prit le chemin de la forêt avec dans le coeur l’immense espoir d’approcher ces esprits de la nature.
Ils savaient si bien s’occuper des plantes, des fleurs et des arbres que la petite fille de chiffon en était charmée.
A petits pas, sur la pointe des pieds pour ne faire aucun bruit, Popeline s’enfonça dans le sous-bois touffu.
Sa jolie robe lavande identique à son regard s’accrochait parfois aux ramilles des arbres, les fougères frémissaient sous ses pieds légers…
Le temps s’écoulait ainsi lentement, déjà les premières lueurs du jours éclaboussaient la clairière lorsque Popeline émue s’arrêta, son coeur s’accéléra… elle était là !
Assise au bord d’un ruisseau, sur un tapis de fleurs éclatantes et enivrantes, la fée jouait avec un reflet de soleil sur l’onde claire.
D’une incroyable beauté, cet être enchanteur avait un visage fin qu’illuminaient des yeux couleur ambre et miel.
Ses longs cheveux dorées, tombaient en cascade sur de frêles épaules.
Elle était vêtue d’une longue robe de voiles pastels qui se fondaient parfaitement avec la nature.
Une couronne de fleurs et de perles ornait un front délicat.
Son corps souple était doté de petites ailes d’une indescriptible beauté.
Popeline assise sur un frais parterre de mousse, observait émerveillée la fée lorsque tout à coup celle-ci disparut sans bruit.
La petite fille de chiffon déçue de n’avoir pu l’approcher, se leva, secoua les plis de sa robe.
C’est alors que dans un murmure, un doux froissement d’ailes, la fée se posa devant elle.
Les yeux ambre et miel dévisagèrent le regard lavande de Popeline avec insistance, une main toute menue se tendit vers elle et la fée l’emmena au plus profond des bois.
Curieusement, Popeline n’éprouvait aucune crainte.
Près d’une cascade à l’eau chantante et limpide la fée s’arrêta.
L’innocence de la petite fille de chiffon avait touché cet être de beauté qui lui dit :
– Je t’ai choisie aujourd’hui pour t’expliquer la vie du » Peuple Noble » car ton âme et pure. Si tu veux, je serai ton guide ?
En guise d’approbation Popeline hocha timidement le tête et la fée se mit à lui conter son monde.
– Nous les fées, vivons le plus souvent dans les forêts, les sous-bois, les clairières, tous les endroits fleuris nous émerveillent.
La nuit au clair de lune, nous aimons danser avec les étoiles et nous endormir épuisées sur la mousse fraîche.
Nos voix sont si cristallines que le rossignol se joint à nous, ensemble nos chants deviennent célestes.
Dans les pommiers d’où s’échappent des odeurs douces et acidulées, nous établissons nos demeures.
Nous aimons jouer et nous cacher dans le thym odorant.
Notre fleur préférée est le muguet, ses clochettes blanches sont si gracieuses et son parfum si délicat…
La fée contempla un instant Popeline qui écoutait avec délices et reprit,
– Lorsqu’une personne prétend ne pas croire en notre existence, une étoile dans le ciel s’éteint et l’une d’entre nous s’affaiblit jusqu’à disparaître.
Tu perpétueras notre existence à travers le temps, en échange, nous donnerons du bonheur à chaque enfant sur terre…
Soudain ! un bruit de galop se fit entendre.
L’animal immaculé avait une crinière de neige qui bouclait le long de son cou.
Ses yeux d’un bleu aussi profond que l’océan étaient emplis d’une infinie douceur.
Au milieu de son front une corne en ivoire le rendait plus majestueux encore.
Popeline éblouie par la présence du plus pur protecteur de la forêt et par tant d’éclat, sentit une larme couler sur sa joue.
La licorne s’approcha de la fée, posa un instant sa tête sur ses genoux, puis ensemble elles disparurent là où tous les rêves sont permis, au pays des songes et de l’imaginaire, dans un monde où le réel côtoie le merveilleux.
A vous aussi ce royaume est ouvert, à condition toutefois d’avoir un coeur pur et une âme d’enfant.
Texte de Abigail
J’ai eu l’impression un instant d’être avec Popeline, de voir la gentille fée, d’entendre le galop de la licorne.
Vous savez nous transporter loin…
Merci, j’espère que j’aurais bientôt l’occasion de lire d’autres rêves de Popeline, gentille poupée de chiffon.
Vraiment très beau, tout en douceur !
Oh quel bonheur ! je m y croyais, que c’ est bon de rêver un peu.
Merci de tout coeur.
Je veux être une fée, je veux avoir des pouvoirs, des ailes roses et je veux voler comme le font les winx, je veux voir mes ailes scintiller commes leurs ailes. J’aime les fées et je veux en devenir une… mes amis croient que se sont des légendes… je m’en fout de ce qu’on me dit, je crois et croirait toujours aux fées je veux être la fée des fleurs et de l’eau.
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