Popeline cet après-midi là, se promenait dans l’immense forêt assombrie de grands et majestueux arbres lorsque son attention fut attirée par des sanglots qui semblaient venir de derrière un vieux tronc moussu.
A petits pas, Popeline s’approcha et découvrit une petite fille qui pleurait.
Elle paraissait si triste et si seule que Popeline ne put s’empêcher de l’interpeller :
– Qui es-tu petite fille ? Pourquoi pleures-tu ?
D’abord surprise et effarouchée, l’enfant s’arrêta de sangloter et regarda Popeline de ses beaux yeux amande, rougis par les larmes.
– Je m’appelle Séléna, dit enfin la fillette, je pleure car mes soeurs ne veulent plus de moi, elles prétendent que je ne serai jamais assez forte pour réussir autant de tours qu’elles.
– Je ne comprends pas très bien de quels tours tu veux parler, jolie Séléna ?
Mais Séléna dont le regard vert, frangé de longs cils noirs ne cessait de s’obscurcir, n’osa avouer à Popeline qui elle était.
– Cela ne fait rien, tu me raconteras plus tard, pour l’instant, viens avec moi, la nuit va tomber et il ne fait pas bon rester dans la forêt.
En effet ! le soleil s’était déjà caché, plongeant les bois dans l’obscurité.
Des ombres difformes s’agitaient au-dessus de leurs têtes, des cris lugubres s’élevaient du tréfonds de la forêt.
Une peur glaçante s’empara des fillettes qui détalèrent comme deux biches effrayées.
Dans leur fuite, les petites filles se perdirent au coeur des fourrés opaques et mystérieux.
A bout de souffle, elles s’arrêtèrent pour reprendre des forces lorsqu’un animal se dressa devant elles.
Terrifiées, Popeline et Séléna tombèrent à genoux en suppliant la bête menaçante de les épargner.
Les yeux rouge sang de l’animal les scrutèrent avec envie, une envie évidente de le dévorer…
Soudain, se dressant sur ses pattes arrières, l’animal avança vers elles en poussant des cris rauques et déchirants.
Elle arriva près des petites filles qui serrées l’une contre l’autre, fermèrent les yeux en tremblant de tous leurs membres.
C’est sûr, cette fois elles étaient perdues, rien ne pourrait les sauver…
Le sol tremblait sous les pas de l’animal aux pattes griffues, il avançait toujours, quand tout à coup, la bête titubante, s’effondra à leurs pieds en gémissant lamentablement.
L’animal ne bougeait plus et respirait par saccades.
Popeline et Séléna s’approchèrent, main dans la main, de la bête agonisante.
Maintenant elles n’avaient plus peur et éprouvaient même de la pitié face au monstre démuni de toutes ses forces.
Séléna dit timidement à Popeline :
– Je pourrai peut-être le guérir s’il promet de ne jamais s’attaquer aux humains.
Popeline perplexe se demanda comment une enfant pouvait soigner un si terrifiant animal, pourtant elle lui répondit :
– Si tu le peux, alors fais le, nous ne pouvons le laisser mourir ainsi.
Séléna se pencha sur l’animal inerte et lui murmura quelques mots à l’oreille, la bête fiévreuse tourna vers elle sa grosse face grimaçante et d’un hochement de la tête approuva ses paroles.
De sa poche, la fillette sortit une baguette magique et se mit à former des cercles autour de l’animal.
Des paroles bizarres, telles des incantations, sortient de sa bouche, la baguette effleurant chaque fois l’animal aux flancs meurtris.
Elle prit dans son tablier un onguent qu’elle appliqua sur les plaies béantes du monstre et tel un enchantement, les blessures s’amenuisèrent jusqu’à disparaître totalement.
La bête, qui quelques instants auparavant vivait ses dernières minutes, reprit comme par magie, toutes ses forces.
Popeline les yeux écarquillés devant un tel prodige se tourna vers Séléna et lui dit :
– Comment as-tu fait, qui es-tu, je veux savoir ?
Les beaux yeux de Séléna se baissèrent et dans un soupir avoua à Popeline qu’elle était une jeune sorcière.
La bête totalement remise se dressa fièrement sur ses pattes et passa une langue râpeuse sur la douce joue de Séléna en guise de remerciement.
Tous les trois passèrent le reste de la nuit dans la forêt, les fillettes se réfugiant sous les ailes protectrices de leur nouvel ami.
Désormais il n’y avait plus de crainte à avoir, Althor le dragon noir, veillait sur Popeline et Séléna.
Texte de Abigail
JE VOUS ADRESSE CE MAIL POUR VOUS FELICITER DE LA BEAUTE DE CE SITE. ET POUR VOUS SOUHAITER QUE VOS TRES BELLES HISTOIRES SOIT CONNUES DU PLUS GRAND NOMBRE POSSIBLE. J’ESPERE QUE VOUS AUREZ TOUJOURS LE TEMPS, DANS LE TEMPS A VENIR, D’EN RAJOUTER AFIN QUE JE PUISSE UN JOUR LES CONTER A MES ENFANTS.
BONNE CONTINUATION ET MERCI POUR CES MOMENTS DE PURE MAGIE !
Ce texte est à la fois terrifiant et très beau, il y a beaucoup d’enfants qui pensent avoir ou qu’ils pourraient avoir un pouvoir magique, quelle imagination ils ont!! c’est l’enfance dans toute sa magie !